Morgère quitte son site historique malouin
Morgère quitte son site historique malouin

lundi, 29 mars 2021

Après plus de 100 ans de présence sur les quais malouins, la forge de marine Morgère, spécialisée dans la fabrication de panneaux de chalut, quittera le port de la cité Corsaire l’été prochain.

Née à la grande époque de la conquête des bancs de Terre-Neuve, l’entreprise Morgère a connu bien des mutations depuis sa création en 1902. Mais son déménagement, annoncé cette année, est certainement le plus grand bouleversement de son histoire.

“En août, nous quitterons nos locaux malouins de 1 800m² pour intégrer un bâtiment de 2 500m², en construction à Miniac-Morvan” annonce Pascal Reverseau, le nouveau directeur d’exploitation.

“Nous aurions souhaité pouvoir rester sur le port de Saint Malo. Des Tractations pour trouver des solutions ont eu lieu avec la CCI, ancien gestionnaire du port, en vain. Avec une autorisation d’occupation temporaire (AOT) passée de dix à un an, il nous a semblé compliqué de se projeter sur place, à long terme.” Il y a deux ans, Morgère a donc décidé de clore son chapitre malouin.

Trois millions d’euros d’investissement

Situé à Miniac-Morvan, à une vingtaine de kilomètres de Saint Malo, l’investissement dans ces nouveaux locaux, plus fonctionnels, est aussi l’occasion pour l’entreprise, spécialiste des panneaux de chaluts, de renouveler et moderniser ses moyens de production avec des machines neuves, équipées de commandes numériques, ainsi que des améliorations en termes de stockage et de manutention. Trois millions d’euros ont été investis dans cette mutation.

Pascal Reverseau ne cache pas que 2020 a été une année difficile. “Le Brexit à eu un impact et la crise sanitaire ne nous a pas épargnée avec l’annulation des salons professionnels.”

Même s’il s’attend à une année 2021 en demi-teinte, le directeur d’exploitation reste positif pour l’avenir. “Nous souhaitons poursuivre notre développement dans le secteur de la réparation navale.”

Entre déménagement, crise du covid et Brexit, Morgère, qui espère avoir passé le plus fort de la tempête, envisage l’avenir avec optimisme.

Arnaud Le Vacon – Le Marin

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